Guillestre. Restitution de l’étude sur les canaux gravitaires
5 décembre 9h30 - 16h30
GratuitLa Confédération Paysanne des Hautes-Alpes a le plaisir de t’inviter à une journée de présentations et d’échanges autour de l’adaptation de l’agriculture de montagne au dérèglement climatique et de l’utilisation des canaux d’irrigation gravitaire.
Ils ont façonné l’agriculture de nos vallées depuis plusieurs siècles et qui sont aujourd’hui confrontés à de nombreux défis pour leur survie : sécheresses à répétition, inondations dévastatrices, changements d’usages liés à l’urbanisation, complexités administratives, manque de soutien publics…
Agriculteurs, gestionnaires de canaux, élus et techniciens concernés par le sujet de l’eau, nous vous attendons nombreux pour témoigner de vos expériences et échanger sur l’avenir de notre agriculture de montagne et des canaux gravitaires d’irrigation !
Sécheresses, inondations, changements d’usages…
Quel avenir pour nos canaux gravitaires de montagne ?
Invitation à restitution de l’étude sur les canaux gravitaires de Guillestre suivi d’un ciné-débat !
Agriculteurs, gestionnaires de canaux, élus et techniciens concernés par le sujet de l’eau, nous vous attendons nombreux pour témoigner de vos expériences et échanger sur l’avenir de notre agriculture de montagne et des canaux gravitaires d’irrigation !
Les canaux d’irrigation gravitaire, des potentialités agricoles mises en danger :
Dans nos territoires de montagnes sèches, l’irrigation par les canaux gravitaires est un usage historique et encore très ancré.
Ils servent à irriguer les prairies de fauche, vergers, jardins vivriers et parfois même des parcelles de maraîchage.
Plus d’une centaine de canaux sont encore en activité dans notre département, représentant entre 3000 et 5000 hectares de superficie irriguée, soit 20% de la SAU irrigable des Hautes-Alpes (source : recensement RGA 2010).
Bien que cet ancien mode d’irrigation ait souvent été accusé de tous les maux (gaspillage de la ressource en eau, difficulté d’entretien des réseaux collectifs, temps nécessaire pour gérer l’irrigation à la parcelle, difficulté de circulation des engins à cause des rigoles intra-parcellaires, accroissement de l’instabilité des terrains, …), il a permis, historiquement, un accès partagé à l’irrigation parce qu’il n’exigeait aucun investissement conséquent en matériel d’irrigation (et aucune autre source d’énergie).
La gestion collective des canaux garantit également que la ressource en eau d’un territoire donné reste un bien commun accessible au plus grand nombre.
Enfin, en montagne, ils jouent un rôle majeur de réduction des risques torrentiels, glissements de terrain et inondations, sans parler de leurs multiples bénéfices environnementaux.
Cependant, le nombre de réseaux d’irrigation gravitaire et les surfaces irriguées sont en chute constante depuis les années 1950, sous l’effet de nombreux facteurs : déprise agricole et diminution de la main d’œuvre disponible, impératifs de productivité, arrêt du soutien public, sécheresses à répétition et augmentation des débits réservés des cours d’eau, charge administrative trop lourde… et également la concurrence avec l’urbanisation qui grignote des surfaces agricoles, et entraîne des changements d’usage de l’eau.
Toutes ces conséquences de l’urbanisation font peser des menaces sur la pérennité des canaux gravitaires et leur fonctionnement, mais peuvent également représenter des opportunités via l’arrivée de nombreux adhérents et financements.
Elles constituent inévitablement des défis pour les gestionnaires des canaux qui doivent s’adapter en permanence pour faire perdurer leurs canaux et les pratiques d’irrigation agricole qui en dépendent, tout en conciliant tous les autres usages de l’eau.
Les canaux de Guillestre illustrent parfaitement ces changements d’usage depuis 1950 et sont le sujet d’étude du stage de Marius Tremoulheac, co-encadré par la Confédération Paysanne 05.