23 juin 18h00 - 23h59
Participation libre
Des protagonistes s’affrontent. Des amis ?…des frères, des sœurs? … des familles ?… des parties de nous-mêmes ? … des organisations ?…
Et le théâtre ici joue le rôle de loupe sur le caractère, à la fois réel et fantasmatique, de l’affrontement.
Où est la cruauté ici ?
Il n’y a pas de cruauté : ces deux êtres n’appartiennent pas au même univers, mais ça ne les empêchera jamais d’être toujours prêts à se rendre service et à s’aider mutuellement.
Dans leur activité extérieure, ils demeureront toujours beaucoup moins agressifs que ne le sont les gens dans la vie réelle.
Ce n’est qu’à l’intérieur que chacun est destructeur de l’autre.
Nathalie Sarraute
Jacques Lassalle qui a mis en scène « Pour un oui ou pour un non » en 1993 nous dit : « une parole devant nous est « en travail ».
Elle accouche en douceur ou au forceps selon le cas.
Puis à peine née, elle finit de s’expulser, se démène, s’épanche, se déploie, se démultiplie, s’invente d’indispensables partenaires, des créatures à son image, que tour à tour, elle rudoie, caresse, mord puis abandonne.
Elle advient, croît, elle prolifère, elle submerge.
Cette parole, écoutez là bien, c’est la nôtre, la vôtre.
Elle s’expulse de nous.
Et elle rit, elle rit à pleurer, à perdre le souffle, de tout le mal qu’elle se donne pour venir au jour et dire l’incorrigible angoisse, le farcesque tumulte.
L’infini grouillement de nos pensées antérieures.
Cette dispute est la nôtre…
Entre tragédie et farce.
