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Ciné mon Mardi à Veynes

2 mai 23 20h30 - 22h30

L’établi de Mathias Gokalp. L’établi un ciné-débat avec Toun, impliquée à l’époque dans la mouvance des établis.

Je regarde l’ouvrier qui travaille, l’atelier, la chaîne. J’observe…

Réservation conseillée de préférence par mail.

Pour commencer :

« Je regarde l’ouvrier qui travaille, l’atelier, la chaîne.

J’observe (…)

Le premier jour de l’usine est terrifiant pour tout le monde. Des mois et des années là-dedans, comment l’imaginer ?

Nous sommes le 12 septembre 1968, aux portes de Paris.

Les parfums tumultueux et exaltants des événements de mai flottent encore dans l’air et des militants d’extrême-gauche se font embaucher clandestinement dans les usines pour partager le sort des ouvriers et fomenter des luttes sociales.

On les appelle des « établis ».

Pour aller plus loin :

Robert Linhart, qu’attend un poste de professeur de philosophie à l’université, est l’un des établis.

Une expérience dont il tirera un récit paru en 1978, L’établi, qui a inspiré le réalisateur Mathias Gokalp.

On visse, on installe les portières : les 2 CV avancent inexorablement le long de la chaîne de montage.

« Faut que tu accélères, Dépêche-toi, les primes vont sauter à cause de toi »

Pour Robert, l’apprentissage est douloureux et, au terme de trois jours d’essai, il ne doit son embauche définitive qu’à la mansuétude d’un directeur (Denis Podalydès) qui espère recruter dans le syndicat-maison ce profil différent de tous les ouvriers immigrés qui composent très majoritairement le personnel ouvrier.

Alors que son personnage principal découvre la réalité de l’usine et de ceux qui la font fonctionner, avant la fin d’une époque où il était beaucoup plus facile d’imaginer la fin du capitalisme que la fin du monde, le film de Mathias Gokalp compose ainsi une description très incarnée.

La réussite de l’évocation tient à la forte présence à l’écran des personnages, à la matérialité des objets et des lieux, à un investissement affectif perceptible de ceux qui, devant comme derrière la caméra, participent à l’existence du film.

Autour de Swann Arlaud, aussi convaincant en jeune prof gauchiste confronté au travail en usine qu’en agriculteur confronté à une crise sanitaire (Petit Paysan), ou en paysagiste utopiste (Tant que le soleil frappe), se déploie une galerie de portraits croqués avec justesse.

Entrent ainsi en scène le contremaître roué et implacable (Denis Podalydès), l’ouvrier italien habité de la mémoire du mouvement ouvrier (Luca Terraciano), le prêtre ouvrier cégétiste (Olivier Gourmet), le manœuvre africain déchiré entre la solidarité avec ses collègues et les contraintes de son existence, le jeune prolétaire révolté…

Mathias Gokalp : C’était important pour moi de décrire aujourd’hui ce qu’était la classe ouvrière : c’était des gens qui souffraient énormément, qui ont perdu leur vie au travail, et ce n’était pas une classe homogène.

La nostalgie que nous devrions avoir, c’est celle d’une force politique, d’une solidarité entre des gens que peu de choses rapprochaient.

Aujourd’hui, les individus s’arrêtent à leurs différences, souvent identitaires, et ça les empêche de constituer une force politique.

Enfin, j’ai voulu rappeler que mai 68 a été le moment où les classes sociales se sont le plus mélangées en France.

Il y a eu un dialogue extraordinaire entre ouvriers, étudiants et intellectuels, ça a fait du bien à tout le monde, tout le monde en a profité.

Aujourd’hui, il n’y a plus de classe ouvrière mais il y a encore beaucoup d’ouvriers, sauf qu’ils n’ont plus conscience du monde ouvrier.

Or, il suffit de voir ce qui se passe dans les grandes plateformes de distribution, dans les services ubérisés, où les problèmes restent les mêmes qu’en 68.

D’après Cineuropa et le dossier de presse

** Ciné mon mardi :

Collectif de cinéphiles bénévoles créé en 2006, Ciné mon Mardi résiste et continue de vous proposer à Veynes des films d’auteur, du patrimoine ou de l’actualité du 7eArt, des ciné-débats ou d’autres occasions de cinéphilie.

Tarifs : 5,50€, tarif réduit 3,50€ étudiants, chômeurs, moins de 16 ans.

Détails

Date :
2 mai 23
Heure :
20h30 - 22h30
Catégories d’Évènement:
,
Évènement Tags:

Organisateur

Les Variétés Cinéma
Phone
04 92 57 15 27
E-mail
cine.veynes@wanadoo.fr
Voir le site Organisateur

Lieu

Veynes Médiathèque Pôle culturel Quai des Arts
2 Avenue des Martyrs
Veynes, Hautes Alpes 05400 France